Nos amis de Namur2080 avaient émis de sérieuses réserves en 2019 lors de l’enquête publique concernant ce projet.
Au début d’une nouvelle année paralysée par la crise COVID-19, leurs arguments sont plus que jamais d’actualité.
Vous vous étonnez qu’une ville déclarée l’an dernier en état d’urgence climatique et écologique puisse à la fois promettre en 10 ans de diminuer de 55 % sa production de gaz à effet de serre, et accroître sur la même période son offre de parking de centre ville de plus de 50% ?
Il n’est pas trop tard pour vous faire entendre !
Namurois ou pas, si ces arguments vous parlent, vous avez jusqu’au 20 janvier pour envoyer vos observations par email :
Collège Communal – Cellule Permis d’environnement
permis.environnement@ville.namur.be
N’oubliez pas de mentionner le sujet : parking souterrain place du Palais de Justice – Dossier 376(PU),
ainsi que la date, votre nom, prénom et adresse postale
Le dossier détaillé est consultable sur le site de la Ville de Namur
Voici les principales critiques de Namur2080 :
- encore des arbres en pot :
les arbres existants sur la place seront abattus, et leurs remplaçants n’auront droit qu’à un mètre de pleine terre pour s’installer. On les plaint ! - un nouvel aspirateur à voitures
…qui va attirer les automobilistes en ville alors que plein d’autres mesures visent au contraire à les dissuader. C’est une réelle incohérence dans la politique de mobilité durable. Il est à craindre que les usagers « laissent de côté » les parkings périphériques (notamment les P+R) préférant tenter leur chance au centre-ville - dissuasif pour le transport public
la littérature scientifique sur les choix modaux est extrêmement claire sur ces questions : augmenter l’attractivité du mode voiture se fait mécaniquement contre l’attractivité du transport public, à moins que ce dernier ne connaisse un développement très fort de ses infrastructures, ce qui n’est pas à l’ordre du jour. - pourquoi accroître la pression de l’automobile sur un quartier étudiant à forte densité de piétons ?
- incohérence avec la conversion du centre-ville en « zone partagée»
Pourquoi laisser si peu de place aux piétons et à la mobilité douce, presque un an après avoir transformé le centre-ville en «zone partagée» piétons/vélos/auto limitée à 20 km/h? - Quelle urgence y a-t-il à lancer la construction d’un nouveau parking ?
- sans prendre le temps d’analyser le taux d’utilisation des nouveaux parkings livrés l’an dernier (P+R Bouge), ni de ceux qui sont déjà en chantier et seront livrés dans les 3 prochaines années, et qui ajouteront alors plus de 1500 places au centre-ville (Confluence, quartier des casernes, espace Rogier, Casino) ?
- sans disposer d’une proposition mature concernant le projet d’aménagement de la place Saint-Aubain ?
Si tout se déroule selon les plans de l’administration communale, la Ville de Namur disposera en 2024 de 9.000 places de parking en accès public, soit une augmentation de plus de 40% sur 4 ans.
Pourquoi cette obsession d’un autre âge à vouloir aspirer les voitures vers un parking en plein quartier universitaire ?
Pourquoi pas une place arborée totalement piétonne ?
Comme inspiration, voici comment Paris veut se re-végétaliser, et c’est bien plus une question de vision que de budget…
La place des Fêtes revisitée
Avec un petit effort d’imagination, la place actuelle n’en est pas si loin, vous ne trouvez pas ?