Suite à la RIP (Réunion d’information préalable) du 20 juin 2022 destinée à permettre au promoteur de présenter son projet de centre commercial et aux Namurois de poser les questions à l’auteur de la future étude d’incidences environnementales, l’ASBL Ramur a rédigé un document destiné à mettre en évidence toutes les questions (et contradictions) de ce projet largement contesté depuis plus de 10 ans.
Dans ce document de 28 pages, l’ASBL Ramur questionne l’auteur de l’études d’incidence sur une multitude de points susceptibles de poser problèmes pour ce chantier démesuré.
Voici en résumé, les questions qui nous paraissent essentielles. Le document complet est consultable sur notre site.
- Le parc, ce sont 21 arbres remarquables. Comment va t on justifier leur abattage ?
- Le projet nous est présenté comme un exemple de verdurisation
- Au vu de la situation désastreuse des plantations récentes au Grognon, comment croire à cette promesse ?
- Quelle proportion de plantations en pleine terre ? Quel coût d’entretien et de consommation en eau pour les arbres en pots ?
- Qui en assumera les coûts et l’entretien sur l’espace public ?
- Le projet , c’est 192.000 m³ de terre à évacuer (14.400 camions) dont 35.000m² de terres polluées. Quel traitement pour ces déblais ? Quels désagréments attendus pour les riverains ? Quel impact sur les voiries récemment refaites du rond point Léopold ?
- Parking 10 mètres sous le niveau de la nappe phréatique existante.
Que faire de l’eau polluée ? Quel impact sur la stabilité des bâtiments existants au moment des pompages ? - Le parc est un refuge: pour les largués de la société et les habitants qui suffoquent dans leurs appartements. Que leur propose-t-on comme compensation ? Comment va se gérer la présence de ce problème en fin de chantier ?
- Urgence climatique : on fait disparaître un parc arboré pour y couler plus de 40.000m² de béton ?
……. Vous avez dit, urgence climatique ? - Biodiversité. Oiseaux et chauves souris condamnés. On propose des aménagements artificialisés pour l’accueillir à nouveau après travaux. Une belle opération de greenwashing !
- Pollutions diverses. Namur est très mal classé dans ce domaine. Alors pourquoi abattre des arbres (qui en limitent les effets) pour les remplacer par un parking ?
- Espaces publics. Quels espaces publics ? Des trottoirs élargis dont on voudrait nous faire croire qu’ils deviendront des espaces de convivialité ?
- Espaces verts. Namur, c’est 8.4% de superficie en espace vert (Bruxelles : 23% et Anvers : 30%). Comment justifier que l’on détruise encore un espace vert et ses arbres centenaires ?
- Ilots de chaleur : la réponse à ce problème passe par le végétal. Le projet va encore aggraver la situation dans la zone . Comment justifier cela ?
- Le projet alternatif de Ramur n’a pas été considéré alors même qu’il répond à toutes les attentes. Pourquoi ? Parce que les intérêts financiers du promoteur constituent l’objectif prioritaire ! Est-ce normal ?
- Mobilité : étude dépassée ou/et sous-estimation des impacts réels. Ramur demande plus de précisions.
- Projet présenté comme un lieu d’expérience alors qu’il est censé renforcer l’attractivité du centre namurois. Que cache ce concept ? Une concurrence déloyale ?
- Zone partagée avenue de la gare ? L’expérience de la rue de l’Ange est un échec cuisant.
L’auteur de l’étude d’incidences devra obligatoirement y répondre.
Le document complet de Ramur est accessible ici.
D’autres Namurois s’inquiètent ; leurs réactions très intéressantes sont à lire ici :